top of page
Rechercher

À travers la foule, un chemin d’âme à âme

Dernière mise à jour : 8 mai



Un moment de vie humaine


Aujourd’hui, dans un bus bondé, j’ai vu une jeune dame, un enfant dans ses bras.

Le bus était chargé, les sièges tous occupés, les passagers plongés dans leur routine quotidienne, indifférents à ce petit bout de vie qui se tenait là, fragile et pourtant si digne.


En la voyant, mon premier réflexe a été de lui proposer mon siège :

« Madame, voulez-vous vous asseoir ? »

Elle a esquissé un sourire, et m’a répondu d’une voix calme :

« Non, non, c’est bon pour moi. »

À côté d’elle, une autre passagère, choquée de cette scène, lui a demandé :

« Personne ne vous a laissé une place ? »

La jeune dame a répondu, encore une fois avec cette même douceur résignée :

« Non, mais ce n’est pas grave. »


Je l’ai regardée. Longuement.

Je me suis projeté à sa place : debout, serrant un enfant contre soi, oscillant au gré des secousses du bus, sous le regard indifférent ou distrait des autres.

À cet instant, j’ai ressenti un flot de pensées m’envahir, un enchevêtrement d’émotions où l’empathie, l’indignation et la tristesse se mêlaient.

Comme perdu dans un labyrinthe intérieur, j’ai laissé mon cœur parler à ma place.


Je suis resté focus, absorbé par cette scène simple mais si lourde de sens, oubliant presque le bruit du moteur, le clignotement des arrêts, la course du temps.


Finalement, poussé par une impulsion sincère, je me suis avancé doucement, et j’ai tapé légèrement sur l’épaule de la dame :

« Madame, voulez-vous prendre ma place ? »

Elle a levé les yeux, surprise, et m’a répondu dans un éclat de sourire lumineux :

« Oui, merci beaucoup. »

Ses yeux brillaient d’une gratitude silencieuse, belle et sincère. Ce n’était pas seulement le soulagement physique de s’asseoir ; c’était l’émotion de se sentir vue, considérée, respectée.


Dans ce monde parfois si pressé, si fermé sur lui-même, il suffit parfois d’un simple geste pour tracer un chemin.

Un chemin à travers l’indifférence, un chemin à travers la fatigue, un chemin au milieu du grand labyrinthe de la vie humaine.


Demain sera un autre jour, un autre parcours.

Mais aujourd’hui, j’ai compris encore une fois que, même dans l’encombrement du quotidien, il suffit parfois d’une attention, d’une main tendue, d’un regard bienveillant, pour retrouver l’essentiel.

Un petit acte, presque invisible aux yeux du monde, mais qui éclaire les couloirs sinueux de notre humanité.



ree


 
 
 

Commentaires


14419404-removebg-preview.png

CAYENNE, Guyane française

+594 694 0819 39

unnamed.jpg

Abonnez-vous à ma Newsletter

Me Contacter

bottom of page